Temps de confinement

Ce temps de confinement

Le 25/02/2021

Ce temps de confinement sera-t-il un révélateur pour tout un chacun ?

L’expérience d’une solitude, avec soi comme compagnon du présent. Soi avec soi.

Se retrouver à deux : couple, frères, sœurs, ami-es et faire en sorte qu’il y ait du « je » et du « nous » chacun à son rythme à l’écoute de ses besoins et pourtant dans un ensemble recréé dans un espace existant et restreint peut-être.

Etre en famille, à 3, 4, 5, 6, et plus encore, 24h sur 24h, 7 jours sur 7… soit une infinité de « je » et de « nous » à géométrie variable et aux besoins croisés.

Il est question d’espace, de « je » et de « jeu » dans l’espace, un espace prédéfini tel le champ d’une constellation qui est le « nous ».

Dans ce confinement quel lien avons nous avec les présents et les absents ?

Quelle toile sommes-nous en train de tisser ?

Chacun son ouvrage ? Un seul fil pour un tricotin, une seule pelote pour un tricot.

Ou une tapisserie avec une trame et une chaine et deux fils ?

Ou un tissage ou une broderie complexe avec toutes sortes de fils et de couleurs.

Il y a cet entre-soi et aussi cet entre-nous dans l’espace confiné. Il y a cet entre-nous présents et cet entre-nous avec les absents. Et avec ces autres ailleurs une infinité de fils lancés dans l’Univers comme autant de désir de lien.

Les voyez-vous ces fils lumineux, ces rubans chatoyants, ces fils de cuivre plein d’énergie, ces cordelières multicolores qui vont et reviennent.

Imaginez ces lignes tendues, ces câbles brillants dans le soleil porteurs de cette attention, de cette tendresse, de cet amour en mouvement de va-et-vient entre les humains, père-mère-frère-sœur-fils-fille-grand-parent-amie-ami-collègue et ces inconnus de nos pensées qui représentent tous ces liens qui rapprochent et unissent les humains entre eux.

Pourtant parfois cela peut-être des chaines, des entraves, des cordes épaisses ou pire encore un vide ou une empreinte en creux de ce que nous aimerions partager et qui ne peut l’être.

Ce temps de confinement permet de revisiter ces liens. Les bons, les doux, les heureux, les forts, mais aussi les toxiques, les discontinus, les intéressés, les impasses, les sens uniques et les friches impénétrables.

Le Covid-19 impose sa Loi. Celui du confinement et celui de l’éloignement.

C’est peut-être l’occasion d’accueillir ce qui est et de faire le point.

Quels humains voulons nous être ?

Je nous souhaite d’être de talentueux chorégraphes chacun à notre place.

Par Maëlis de Baynast, constellatrice systémique et familiale